Le premier ministre face aux forces vives de San : « Il faut qu’on se donne pour construire le pays…»

A San pour le lancement des travaux d’extension du réseau de distribution électrique de la ville de San et environs, le premier ministre a appelé les Maliens au rassemblement. Aussi, a-t-il sollicité une participation massive de la région de San aux Assises nationales de la refondation qui démarrent demain.
Face aux forces vives de la région de San, le premier ministre de la transition a tenu un discours rassembleur. Il a expliqué la nécessité de la refondation de l’État avant la fin de la transition. Cette refondation de l’État, selon lui, passe par le rassemblement des Maliens et la tenue des Assises nationales de la refondation. Le seul agenda des autorités de la transition, c’est un Mali nouveau. C’est du moins ce qu’a déclaré le premier ministre Choguel Kokalla Maïga. « Nous n’avons pas d’autres agendas. Nous voulons la refondation de l’État du Mali. Nous voulons soigner les maux du pays. Nous voulons un Mali nouveau », a-t-il déclaré.
Pour le Premier ministre Maïga, les Assises nationales de la refondation sont une belle occasion à ne pas rater. Ces assises permettront, à ses dires, aux Maliens de proposer ce qu’ils veulent que leur pays soit en matière de gouvernance, de sécurité, de justice…
Les points saillants au cœur des échanges lors des ANR
« Les Maliens ont besoin de se parler. Ils ont besoin de dire ce qu’ils souhaitent que leur pays soit. Et ils ont cette occasion : les Assises nationales de la refondation », a déclaré le premier ministre Choguel Kokalla Maïga face aux forces vives de la région de San. Ces assises, au niveau local, débutent demain, samedi 11 décembre partout à travers le Mali.
Au cours de ces assises, des réponses seront apportées par les Maliens à plusieurs questions dont 5 fondamentales. Ces points sont, entre autres : les réformes politiques et institutionnelles, la lutte contre la corruption et l’impunité, la sécurisation des personnes et leurs biens, la question de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, la question du délai de la durée de la transition.
Selon le premier ministre, la sécurisation des personnes et leurs biens est une nécessité pour les autorités actuelles. Quant aux réformes politiques et intentionnelles, elles sont une nécessité pour un Mali nouveau. La question de l’Accord pour la paix et la réconciliation qui a tant divisé les Maliens, doit également être tranchée par les Assises Nationales de la refondation. Quant à la durée de la transition, il revient aux participants aux Assises nationales de la refondation de la déterminer. « La durée de la transition dépend de la résolution des problèmes du Mali », a-t-il déclaré. Ces Assises, en plus de la durée de la transition, permettront aux participants de dire le type de gouvernance qu’ils souhaitent pour leur bonheur.
Le rassemblement des Maliens pour la sortie de crise
Le premier ministre de la transition a profité de ses échanges avec les forces vives de la région de San, pour plaider le rassemblement des Maliens pour une sortie de crise. « Il faut qu’on se donne la main pour construire ce pays », a-t-il indiqué. Selon le chef du gouvernement, la seule manière de faire face au terrorisme, c’est l’union. Quand les Maliens sont unis, les autres n’ont d’autre choix que de les soutenir pour une sortie de crise, selon lui.
Dr Choguel Kokalla Maïga a, enfin, invité tous les Maliens à travailler pour la réussite de la transition qui passera par la sécurisation des personnes et de leurs biens, la réussite des réformes politiques et institutionnelles…
Envoyé spécial à San Boureima Guindo
Source : LE PAYS

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